Un tribunal de Malte a condamné un homme à cinq ans de prison après l'avoir reconnu coupable d'avoir tenté d'importer des explosifs C4 achetés sur le dark web.
Selon des informations sur l'affaire contre Jomic Calleja Maatouk, 36 ans, en plus d'avoir acheté les explosifs C4, l'accusé a tenté d'acheter du polonium, du ricin et du fentanyl sur le marché du dark web Berlusconi, aujourd'hui disparu.
Des témoignages faits lors de l'audience de Maatouk par un commissaire de police ont révélé que les autorités maltaises avaient ouvert l'enquête qui avait conduit à l'arrestation de l'accusé après que les autorités américaines aientt informés qu'un ressortissant maltais tentait d'acheter du polonium, de la ricine et du fentanyl sur le dark web.
Le commissaire a révélé qu'entre juin et août 2019, Maatouk a utilisé les noms d'utilisateur "inconnu 893", "2F108X''2", "Foxtrot108XRAY" et "MONIKER 2F108X" pour entrer en contact avec des vendeurs d'armes sur Berlusconi. Il a également donné au vendeur son adresse e-mail proton mail.
Il est d'abord entré en contact avec un vendeur de polonium qui lui a dit que le poison de polonium causerait la mort par pneumonie dans les deux semaines. Le vendeur a également expliqué qu'un colis contenant du polonium ne serait pas intercepté car il n'émet qu'un rayonnement alpha qui n'éveillerait pas les soupçons.
Lorsqu'on lui a dit que le polonium est inodore et ne peut pas être goûté lorsqu'il est utilisé comme poison, Maatouk a accepté de passer une commande. Il a même envoyé au vendeur la taille et le poids de la victime visée à utiliser dans le calcul d'une dose mortelle.
Lorsqu'on lui a demandé combien de doses il voulait, il a dit qu'il en achèterait cinq à la fois mais qu'il en commanderait plus plus tard. Le vendeur lui a dit qu'ils devraient commencer avec une dose car cinq décès de polonium en même temps éveilleraient les soupçons.
Après avoir été invité à fournir une adresse de livraison, le défendeur a envoyé au vendeur une adresse de réexpédition au Royaume-Uni. Maatouk a également dit au vendeur qu'il avait un ami au Royaume-Uni qui pourrait être intéressé par l'achat de ricine. Au final, il a envoyé au vendeur 0,046 bitcoin en paiement d'une dose de polonium plus les frais d'expédition.
Un vendeur d'armes a ensuite contacté l'accusé par e-mail et lui a dit qu'il avait des armes de poing, des suppresseurs et des explosifs C4 Glock à vendre.
Le défendeur a exprimé son intérêt pour les explosifs C4. Le vendeur lui a envoyé des instructions détaillées sur la façon dont il assemblerait l'explosif et le fixerait au véhicule de la cible à l'aide d'un gros aimant.
Le surintendant a également déclaré au tribunal qu'il s'était envolé pour une base de l'armée de l'air de l'Arizona où il a vu les forces de l'ordre américaines remplacer l'explosif C4 par du factice dans un haut-parleur Bluetooth. Les forces de l'ordre ont ensuite envoyé le colis à une adresse fournie par le défendeur. La destination finale du colis était l'adresse d'une salle d'exposition appartenant à Maatouk.
Lors de la livraison surveillée du colis, les flics ont été surpris par le refus de Maatouk de signer pour sa livraison. Une enquête plus approfondie a révélé qu'un superviseur de la société de logistique utilisée pour expédier le colis avait informé le défendeur de l'interception du colis.
Maatouk a alors été arrêté et sa voiture fouillée. La perquisition a permis de saisir des drogues non divulguées et plusieurs appareils électroniques. Les appareils électroniques ont été transmis aux autorités américaines pour analyse médico-légale.
Après avoir été libéré sous caution, l'accusé a contacté le vendeur et l'a accusé d'être un agent infiltré. Le vendeur l'a en retour accusé d'être un escroc.
En plus des cinq ans d'emprisonnement, le tribunal a ordonné à Maatouk de confisquer un total de 51 000 € qu'il avait déposé à titre de caution.